Quel modèle alimentaire ?

Les actions, contradictoires, des «Faucheurs d’OGM» à Lorient et des «légumiers en colère» à Morlaix posent une nouvelle fois la question essentielle de notre alimentation, des conditions de sa production et de sa distribution.

À l’évidence notre modèle alimentaire dominant n’est pas bon. Il nous place dans la dépendance de produits génétiquement modifiés – massivement importés pour l’élevage hors-sol – et dont la production repose sur la déforestation et des atteintes graves à la biodiversité. Les «Faucheurs d’OGM» ont mille fois raison de dénoncer ces importations d’OGM, qui n’ont jamais fait l’objet d’un véritable débat citoyen et dont les consommateurs peuvent difficilement percevoir la réalité compte tenu de l’insuffisance d’étiquetage et de traçabilité.

Notre modèle alimentaire est aussi marqué par le poids excessif de la grande distribution. En favorisant, pendant des décennies, le développement des «grandes surfaces» nous avons installé les grands distributeurs en situation de dicter leur loi et leurs tarifs. Dans ce système, la part du prix qui revient au producteur est ridiculement faible. Et pour peu qu’un événement conjoncturel pèse sur le marché, les producteurs produisent à perte. Voilà le vrai problème ! En s’en prenant au centre des impôts de Morlaix, les agriculteurs se trompent.

Dans ce domaine aussi la solution est de nous mettre «en transition» vers un autre modèle, un modèle alimentaire qui repose sur la qualité, la diversité et la proximité. Cela requiert une mobilisation profonde et durable des agriculteurs, des consommateurs et des politiques. C’est un enjeu majeur.

Communiqué EELV Pays de Lorient, le 20/09/14

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