Tiers lieux : quel soutien institutionnel ?

Jeudi après-midi, dans les locaux du «paquebot» de l’UBS s’est déroulée une rencontre sur le thème des Tiers Lieux, autour de quatre intervenant/es : deux universitaires, l’une française, l’autre canadienne, une représentante de la Colloc (nouveau lieu de coworking à Lorient) et un vice-président de Lorient Agglomération.

Flavie Ferchaud, de l’université de Rennes, mène un travail de recherche plutôt axé sur les Fablabs et les hackers spaces, ces tiers lieux qui ont une dimension de fabrication (plutôt matérielle pour les premiers et plutôt logicielle pour les seconds, même si la frontière est poreuse). Il s’agit là d’une recherche complexe car les lieux en question sont variés et les paradoxes nombreux.

Diane-Gabrielle Tremblay a entrepris un recensement analytique des publications anglophones et francophones se rapportant aux tiers lieux ce qui oriente davantage son travail vers l’étude de la dynamique du comorking et de la manière dont les entrepreneurs s’en emparent.

Les échanges qui ont suivi ont rapidement tourné autour de la question du soutien des collectivités aux tiers lieux. À Lorient, la Colloc s’est mise en place de manière très rapide et sans soutien – notamment financier – public. Mais Sabrina Millien n’a pas fait mystère que cette belle réussite était le résultat d’un heureux concours de circonstances (un bâtiment à réhabiliter – un projet mûri par trois amies – un propriétaire conquis par l’idée).

Tristan Douard a expliqué que c’est bien ainsi que les choses doivent se faire, se refusant à des interventions «colbertistes», il a dit sa conviction que l’essentiel se trouvait dans l’envie des porteurs de projets. Néanmoins, en réponse à quelques interventions de la salle, il a confirmé la volonté de l’agglo de soutenir le développement des tiers lieux, qui sont vus comme des éléments d’attractivité et de dynamisme pour le territoire.

Reste à préciser ce que doit être ce développement (s’agit-il de mettre en réseau l’existant, de créer un lieu de référence, de mettre à disposition des animateurs, d’accroître l’accessibilité, de créer un label territorial … ?) et à déterminer ce que doit être la forme et la hauteur du soutien des collectivités.

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