Quelle concertation ?

Lorient Mag – tribune de À Gauche l’Union Citoyenne, Solidaire et Écologiste.

Ce mot est souvent utilisé par le maire. À l’entendre, il n’est pas un projet qui n’ait fait l’objet d’une large concertation.

Mais quand nous écoutons les habitants nous entendons exactement le contraire : «aucune concertation» et de citer la Maison de l’Agglo, le Triskell, la place Jules Ferry …

Pourquoi un tel décalage dans ces perceptions ?

Dans le calme de son bureau avec 2 ou 3 collaborateurs, le maire envisage l’idée, mûrit le projet et prend les décisions qui vont bien. La concertation, pour lui, consistera à informer ses administrés de son projet via des dossiers aussi volumineux qu’inaccessibles, de splendides infographies voire de jolies maquettes. La plupart du temps, il n’y a là nulle tentative de co-construction, nulle coopération, comme si aucune confiance n’était accordée à l’intelligence collective des habitants.

Pour nous la concertation devrait être bien plus qu’une simple demande d’avis en fin de cycle. Un vrai processus de concertation suppose un travail collaboratif qui permette la génération d’idées nouvelles, d’options diverses, la confrontation de points de vue, la définition d’objectifs partagés si possible, et enfin le choix.

La Direction Générale des Collectivités Locales, dans une charte, donne les éléments essentiels d’une réelle concertation : elle doit être large, commencer très en amont, être accompagnée par un garant et elle doit faire l’objet de bilans intermédiaires, en toute transparence.

Et si on essayait vraiment ?

Paul Cornic

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