Hier une trentaine de personnes étaient réunies au Palais des Congrès de Lorient autour de Jean-Pierre Ferrand et Erik Zachariassen pour une conférence sur la prise en compte des «réseaux écologiques dans les documents de planification».
Jean-Pierre Ferrand, qui avait joué un rôle important pour faire entrer le concept de trames vertes et bleues dans le Schéma de COhérence Territoriale (Scot) du Pays de Lorient il y a quelques années, a introduit le propos en soulignant l’intérêt que présentent les travaux menés en Suède par Erik Zachariassen, au moment où un nouveau Scot est en préparation chez nous.
En Suède, près de Stockholm, comme en Bretagne, où les habitats naturels sont très fragmentés, le besoin de connaissances sur les conditions de survie des plantes et des animaux impose une connaissance plus précise. Il ne s’agit plus seulement d’identifier des zones (peuplées par telle ou telle espèce), mais bien de comprendre des relations entre elles (fonction des capacités de déplacement des espèces visées) pour identifier les zones qu’il est essentiel de préserver et celles qui sont de moindre importance.
C’est le travail d’Erik Zacharassian qui a grandement contribué à mettre au point une méthode et un logiciel (MatrixGreen) à la fois simples et efficaces pour identifier les réseaux d’habitats naturels, comprendre leur fonctionnement et leur utilité, et planifier leur maintien dans les documents d’urbanisme.
L’exposé a donc été l’occasion d’expliquer les principes en oeuvre, de donner un aperçu du fonctionnement du logiciel et de faire voir deux, trois exemples de cartographies réalisées. Visiblement le logiciel nécessite une saisie des données un peu délicate, mais le résultat semble probant. Un regret : cette application, dont le développement a été financé par la ville de Stockholm et des collectivités alentours, n’est pas «libre» et ne fonctionne actuellement que sous Windows et MacOS.