Pays de Lorient : trajectoires économique et démographique

Ce jeudi 17 septembre une cinquantaine de personnes avaient répondu à l’invitation à assister à une nouvelle «matinale» d’Audélor (Agence d’Urbanisme et de Développement du Pays de Lorient). Il s’agissait pour Gilles Poupard d’exposer le résultat du travail d’analyse mené conjointement par Audélor et l’INSEE.

Il s’agissait d’étudier les évolutions suite à la période grise qu’a été la décennie 1990, en comparant les données locales non pas aux statistiques nationales, mais à un référentiel constitué de territoires comparables.

Pour mener cette étude, compte tenu de la méthodologie de l’INSEE, ce sont les données des «aires urbaines» qui ont été rassemblées et comparées. «L’aire urbaine», pour ce qui nous concerne, est assez proche du «Pays» mais ne le recouvre pas strictement : il faut enlever Bubry et Quistinic et ajouter Berné et Rédené. Notre aire urbaine, ainsi définie, a été comparée à un référentiel constitué de celles de Saint-Nazaire, La Rochelle, Dunkerque, Poitiers, Nîmes, Quimper, Vannes et Saint-Brieuc.

La comparaison conduite confirme d’abord le décrochage qui s’est produit au Pays de Lorient dans les années 90. Le tableau ci-dessous montre que pendant ces années-là notre territoire a fait beaucoup moins bien économiquement que les autres.

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Les activités présentielles sont les activités mises en oeuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins des personnes présentes dans la zone.

Les activités non-présentielles sont celles qui produisent des biens et des services consommés hors de la zone.

On voit bien sur ce premier graphique que la fermeture de la base des sous-marins et les restructurations dans la construction navale et la filière de la pêche ont lourdement pesé au Pays de Lorient. Ces difficultés ont pesé sur la démographie et le solde migratoire est alors devenu négatif.

Depuis les écarts se réduisent par rapport au référentiel. Aujourd’hui l’aire urbaine de Lorient est quasiment aussi attractive et dynamique que les autres aires du référentiel. Les arrivées y sont plus nombreuses que les départs pour presque toutes les classes d’âge (et pas seulement pour les retraités dont la proportion n’est pas tellement plus élevée, contrairement à une idée répandue).

Une seule classe d’âge présente un solde fortement négatif, mais on peut penser que c’est une classe d’âge qui pèse lourd pour l’avenir, puisqu’il s’agit des jeunes:

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On peut trouver l’étude Audélor – INSEE en http://www.audelor.com/index.php?id=8739

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