Dans son Barographe n°34 (.pdf de 3 Mo), Audelor se penche sur la question des friches agricoles dans le pays de Lorient-Quimperlé.
«L’urbanisation, avec 70 hectares en moyenne par an sur l’aire du SCoT entre 2006 et 2019, exerce certes une pression importante sur les espaces agricoles. Mais la perte réelle d’espaces voués à l’agriculture professionnelle va bien au-delà, avec une diminution de la SAU cinq fois supérieure.» explique l’agence.
La Surface Agricole Utile (SAU) représente actuellement 39% du territoire, mais elle ne cesse de diminuer au fur et à mesure que se développent les friches agricoles et les espaces naturels de loisirs.
À ce jour les friches agricoles (terrains anciennement agricoles, non cultivés depuis plus de trois ans) constituent 478 hectares, soit 1,5% de la SAU du territoire. «Cela représente un potentiel important au vu de la forte tension sur le foncier agricole.» commente Audelor.
Après avoir détaillé la nature des friches en question, l’agence alerte. «Il est nécessaire d’intervenir rapidement pour éviter l’enfrichement irréversible des surfaces identifiées et la perte définitive de ces surfaces pour l’agriculture. Il est également essentiel d’anticiper les départs des exploitants agricoles afin de minimiser l’enfrichement. Et ce d’autant que 30% des chefs et cheffes d’exploitation sur le territoire du SCoT étaient âgés de 56 ans et plus en 2020. En particulier, de nombreux éleveurs laitiers sont susceptibles de partir sans une reprise de l’activité d’élevage, ce qui accentuera la déprise agricole des prairies et pourrait modifier profondément les paysages dans les années à venir.»