(Tribune à paraître dans le numéro juillet-août de Lorient Mag)
Les cuves à produits pétroliers du port représentent, outre la dévalorisation des biens un risque réel pour le voisinage. Le risque d’explosion en centre-ville est du même type que celui qui avait détruit il y a quelques années une partie de Toulouse (AZF). Il n’est donc pas à négliger.
Le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) de Lorient, a été prescrit le 30 décembre 2009 . Son terme a été prorogé au 30 juin 2016 par arrêté du 22 juin 2015, imposant à l’industriel de mettre en place les dispositions nécessaires pour contenir le risque.
Depuis 2009 , Total, l’actionnaire majoritaire du dépôt pétrolier, n’est pas capable de proposer un plan accepté par le Préfet.
Il suffirait de déplacer ces cuves dans un endroit où les risques n’affecteraient pas la population. Total a réalisé 10,5 milliards de $ de bénéfices nets en 2015, le déplacement des cuves devraient coûter 30 millions d’€, soit 0,0028% de ses bénéfices nets.
Le périmètre prévu pas plus que les travaux envisagés ne garantissent les personnes. Ce seront pourtant des dépenses à charge des lorientais sans aucune garantie de résultat. De son coté Total refuse de mettre des toits flottants sur ses cuves et donne peu de garanties quant au bon usage des évents de ventilation des cuves.
La vie des lorientais, la valeur de leur biens, la pérennité de leurs emplois ne sont pas négociables. Notre ville est pratiquement prise en otage par Total. Il est temps d’agir avec vigueur.
Paul Cornic