La question de l’hébergement des personnes en exil se pose au Pays de Lorient, comme dans bien d’autres endroits.
Quand elles vont à Rennes enregistrer leur demande d’asile, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration leur explique qu’il va leur proposer une solution d’hébergement (en CADA, PRAHDA, HUDA ou CAO). Dans la réalité, bien souvent, ce droit inscrit dans les textes ne deviendra pas réalité.
De plus, dans un certain nombre de cas – par exemple les demandes de ré-examen d’un dossier asile – ce droit n’existe tout simplement pas, sauf parfois de manière dérogatoire.
Et puis, les pratiques actuelles de l’OFPRA (qui accorde ou pas l’asile) sont tellement restrictives (moins de 20% d’asile accordé), que les personnes déboutées du droit d’asile qui restent néanmoins sur le territoire ne peuvent qu’être nombreuses.
Toutes ces raisons convergent pour faire que le nombre d’exilé·e·s qui ont besoin d’être hébergé·e·s est tout à fait significatif. D’où le travail d’associations comme HUNDA, qui organise l’intermédiation locative, mais aussi la pratique de l’hébergement citoyen, qui constitue, en outre, un élément d’apprentissage de la langue et d’intégration puissant.
C’est de cet hébergement citoyen qu’il sera question mercredi 23 mai à partir de 20h à Lorient à l’initiative du Chaînon.
En effet, il y a quelques semaines, des membres de différentes associations ou collectifs se sont retrouvés pour constituer le Chaînon avec l’objectif de mobiliser, de mettre en réseau et d’accompagner les personnes qui souhaitent aider les personnes en exil à trouver une solution d’hébergement.
La réunion de ce mercredi est ouverte à toutes les personnes sensibilisées à la question et souhaitant, d’une manière ou d’une autre, apporter leur aide. Elle se tiendra à la cité Allende, en salle audio-visuelle.
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