Les «mardi du CDPL» (le 3ème de chaque mois) s’installent sur le territoire. Ce mardi 15 mars, plus d’une trentaine de personnes ont répondu à l’invitation du Conseil de Développement du Pays de Lorient, cette fois-ci sur le thème de l’agriculture. Trois structures ont animé le débat ce soir-là à Hennebont.
La Chambre d’Agriculture est l’acteur institutionnel. Elle entend représenter et défendre tous les agriculteurs quels que soient leurs métiers et leurs orientations. Ses représentant/es ont évoqué des questions internationales qui conditionnent le marché (notamment l’embargo vers la Russie), l’importance de réglementations sociales et environnementales communes à l’échelle de l’Europe, et le souci local de défendre l’espace agricole grignoté au fil du temps et des révisions de PLU (plans locaux d’urbanisme) par l’extension de l’habitat et surtout par celle des zones d’activités.
La deuxième structure à intervenir cette soirée était le GVA «de la Terre aux Îles». Il regroupe des professionnels à l’échelle du Pays (et au-delà vers Quiberon). Un peu à l’instar des CUMA qui permettent le partage des matériels, le Groupement de Valorisation Agricole veut encourager le partage des expériences et des usages entre agricultrices et agriculteurs à l’occasion de divers types de rencontres.
Enfin sont intervenus trois représentant/es d’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Il y en a maintenant une dizaine sur le Pays de Lorient qui regroupent chacune en moyenne une trentaine de personnes. Le principe est d’établir des liens entre les consommateurs et les producteurs, les premiers s’engageant (généralement sur 6 mois) à acheter aux seconds des paniers. Outre cette relation commerciale, les AMAP favorisent l’exercice de la solidarité en cas d’aléas – climatiques notamment – et la réflexion sur le rapport à l’alimentation.
Au-delà des constats qui peuvent être partagés et qu’on retrouvent dans les travaux d’Audélor sur la question agricole en Pays de Lorient, on sent bien que les différents acteurs ont des approches diverses et chacun leurs propres priorités. Ils partagent cependant la volonté que l’agriculture et l’alimentation soient un axe fort sur le territoire et l’espoir que les pouvoirs publics sauront accompagner leurs efforts, notamment pour encourager des circuits courts de qualité.
Une démarche est en cours pour redéfinir la charte de l’agriculture au Pays de Lorient. C’est un exercice délicat qui doit concerner tous les acteurs … sans laisser de côté les territoires de l’est du Pays, ni les associations.