Le Conseil Municipal de Lorient du 19/11/15 a été l’occasion d’échanges intéressants sur la manière d’assurer les services. Cette discussion est intervenue notamment par rapport au bordereau concernant les mutualisations entre communes et entre les communes et l’Agglomération.
Norbert Métairie, maire de Lorient, a fait valoir l’utilité de faire coexister les différentes formules (régie directe, délégation de service public et contrat de prestation, essentiellement).
C’est surtout la question des sociétés d’économie mixte qui a été soulevée. Le maire, après avoir relativisé le problème en expliquant que d’autres territoires avaient davantage recours à ce genre de sociétés, a admis qu’il y avait probablement besoin d’une redéfinition des périmètres.
Le sujet a rebondi plus tard au cours du Conseil à l’occasion de la discussion du rapport d’activité de la SELLOR, société qui gère les ports de plaisance de l’Agglo, plusieurs sites muséographiques, et quelques lieux d’activités nautiques et d’hébergement.
Le rapport a été approuvé par l’assemblée, mais a tout de même donné lieu à 10 abstentions et 2 contre émanant des élu/es de À Gauche l’Union Citoyenne, Solidaire et Écologiste qui ont expliqué leur opposition comme suit.
Nous allons voter contre l’approbation du rapport relatif à l’administration de la SELLOR pour l’exercice 2014.
Tel qu’il nous est soumis, il ne permet absolument pas de juger de la pertinence de la politique publique poursuivie.
En effet ce rapport consolide des choux et des raves, à savoir d’une part la gestion des ports de plaisance, d’autre part d’autres activités.
Il ne distingue pas non plus ce qui relève des différentes communes concernées (or nous sommes ici pour statuer sur ce qui concerne Lorient)Il ne permet pas de répondre à des questions qui sont essentielles pour permettre l’évaluation de la politique engagée. Pour ce qui nous concerne plus particulièrement, impossible par exemple, à la lecture de ce rapport, de faire le bilan des activités du port de plaisance de Lorient ?
– quelles ont été les recettes (en distinguant location des emplacements, subventions, etc.)
– quelles ont été les dépenses (en fonctionnement, en investissement)
– à quoi et à qui sert-il ?idem pour la Cité de la Voile, par exemple.
Ce rapport, qui, de plus , nous est soumis en retard par rapport au délai légal, ne nous apprend à peu près rien. Il ne permet pas de faire une évaluation de l’activité de cette société sur le territoire lorientais. Nous votons donc contre son approbation.
Ces réserves et ces critiques ont déjà été exprimées maintes fois par le passé.
À qui faudra-t-il en appeler pour qu’elles soient enfin entendues ?
En réponse Tristan Douard, adjoint au maire en charge de l’activité économique a répondu que les réponses aux questions posées se trouveraient dans le rapport complet d’activité de la SELLOR.