Longtemps le logement social à Guidel s’est à peu près réduit aux seules HLM de Kergroise, situées dans la partie sud-ouest du bourg, non loin de la moyenne surface Super U. La commune a accumulé un retard important en la matière, un retard que M. Aubertin, maire de Guidel expliquait, récemment dans la presse locale, par la faiblesse de la demande.
Quelque soit la raison, la législation et les documents d’urbanisme, comme le PLH (Plan Local d’Urbanisme) imposent que le taux de logements sociaux (actuellement quelque 8%) augmente. Le mouvement est amorcé, mais le chemin à faire reste important.
À l’immédiat nord-est des HLM de Kergroise, la municipalité dispose d’une terrain de 1 800 m2 (actuellement espace vert peu aménagé). En 2010, elle avait lancé le projet de le céder à Super U pour qu’il puisse y déplacer la station-service. Une mobilisation significative – marquée notamment par une forte participation à l’enquête publique – avait fait échouer le projet, la municipalité ayant renoncé à aller contre l’avis, défavorable, du commissaire enquêteur.
Une nouvelle enquête s’achève aujourd’hui concernant ce même terrain. Il s’agit de déclasser la parcelle pour pouvoir la vendre en vue de la construction de 22 logements sociaux.
Cette fois-ci la mobilisation a été nettement moins forte. Guidel-Ouvert a pourtant exprimé son opposition à ce nouveau projet estimant le dossier très insuffisant.
Dans sa déposition, Guidel-Ouvert estime d’abord que le projet ne respecte pas le principe de mixité sociale (en ajoutant du logement social à du logement social, au lieu d’intégrer une part de logements sociaux dans des opérations diversifiées).
La deuxième critique concerne l’absence de vision d’ensemble. Guidel-Ouvert regrette notamment que le dossier n’apporte aucun élément sur le devenir de la partie sud-ouest de Kergroise, estimant qu’a minima il faudrait des certitudes sur la pérennité des espaces verts au sud-ouest, pour qu’il soit justifié de sacrifier l’espace vert objet de l’enquête.
Globalement, le dossier est jugé par trop léger, sans plan précis, sans information sur l’opérateur, sans étude de la question de l’accès – déjà difficile parfois – au site. Guidel-Ouvert suggère au commissaire enquêteur de formuler un avis défavorable.
Nous avons cherché à consulter le dossier d’enquête publique, mais il n’est pas en ligne sur le site de la commune et ne semble pas non plus en ligne sur le site de la préfecture.