Hier, 25 avril 2014, se tenait la première réunion du Conseil Communautaire de la nouvelle agglomération étendue à 25 communes.
Sans surprise, Norbert Métairie a été réélu à la présidence, par 39 voix contre 5 à Fabrice Loher et 22 blancs.
Ces chiffres montrent deux choses :
- d’une part que, suite à des négociations préalables sur la composition du Bureau Communautaire (l’exécutif de l’Agglo), les élu/es des listes «citoyennes» ont trouvé accord avec le Parti Socialiste pour constituer une majorité commune,
- d’autre part que, à droite, deux courants ne partageaient pas la même analyse de la situation. D’un côté M. Loher se félicitait plutôt de la nouvelle configuration, estimant qu’elle clarifierait les choses et permettrait de mener de vrais débats, projets contre projets, de l’autre de nombreux maires en place depuis longtemps ont manifesté leur regret que le fonctionnement précédent – dans lequel chaque maire était vice-président, donc membre du Bureau Communautaire et où le consensus (ou faut-il dire le donnant-donnant ?) était de mise – prenne fin.
En s’alliant avec le PS, les élu/es «citoyen/nes» ont visiblement exigé un changement de «gouvernance» de l’Agglo. Il sera intéressant de voir, dans les mois à venir, s’ils en obtiennent la mise en oeuvre et si leur participation à la majorité de M. Métairie n’entravera pas leur volonté de réforme annoncée.
Il est trop tôt pour tirer un bilan complet de la réforme de l’institution. Mais d’ores et déjà on peut remarquer que les contraintes qu’elle a posées (notamment le fait que les premiers de listes municipales étaient obligatoirement les premiers de listes communautaires, et dans le même ordre) ont empêché le vrai changement qui aurait consisté à faire que le Bureau Communautaire soit constitué d’élu/es non maires. Tout au contraire, on se retrouve à nouveau dans une situation de cumul systématique (maire + vice-président d’Agglo). De ce fait (renforcé par la création du Conseil des Maires annoncée par M. Métairie), la tendance à poursuivre la politique du donnant-donnant risque d’être forte. Les citoyen/nes auront-ils les éléments d’appréciations et les occasions de mobilisation pour peser pour de vraies politiques communautaires renouvelées ? Bonne question !