Hier vers 16h30 une quinzaine de militant/es d’Un Toit Pour Tous se sont retrouvés à Lorient, Boulevard Léon Blum, non loin des locaux de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Ils avaient été alertés quelques heures auparavant sur la situation alarmante d’une mère en France depuis 4 ans et ses deux jeunes enfants (moins de 3 ans) qui se retrouvaient à la rue depuis la veille et pour qui aucune solution n’était proposée.
En cause, semble-t-il, un conflit entre le département (qui aux termes des articles 221 et 222 du Code de l’action sociale et des familles a la charge de la protection de l’enfance) et l’État (qui aux termes des articles 345 de ce même code a la responsabilité d’«un dispositif de veille sociale chargé d’accueillir les personnes sans abri ou en détresse»).
«La maman et ses enfants, soutenus par des militantes de Droit Au Logement, s’est vu refusée par la Sauvegarde 56 la saisine de la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale) qui a compétence pour l’hébergement d’urgence sous prétexte que l’ASE devait les prendre en charge alors même que celle-ci, saisie la veille, n’avait pas réagi.» explique l’une des militantes.
D’où le rassemblement prévu pour «en appeler à la responsabilité de tous, et en particulier du Conseil Départemental 56 qui depuis des années, esquive ses responsabilités vis à vis de la protection des enfants de migrants et demande que les lois qui protègent les plus fragiles soient respectées par les plus hautes instances.»
Un appel qui semble avoir été entendu puisqu’en arrivant sur place les militant/es ont eu le soulagement d’apprendre qu’une solution d’hébergement d’une semaine avait été fournie par l’ASE quelques minutes plus tôt.
Désormais, espèrent les militant/es, services départementaux, Sauvegarde et DDCS vont être obligés de travailler ensemble sur cette question. «Un rendez vous est pris au Conseil Départemental dans un mois pour faire le point sur l’articulation des dispositifs dans cette nouvelle configuration.»
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