Un appel d’Utopia 56

Voici des nouvelles d’Utopia 56 transmises par Damien.

GRANDE-SYNTHE

Les dates du déménagement du camp de Grande Synthe ont changé : 7, 8, 9 mars. Vous pouvez y participer en vous inscrivant via ce lien.

Nous avons appris aujourd’hui que la mairie de Grande Synthe missionne Utopia 56 pour s’occuper du nouveau camp aux côté de Médecins Sans Frontières qui veille à une installation aux normes sanitaires normales. Nous estimons qu’il faudra environ 90 bénévoles quotidiennement pour s’occuper de l’accueil des personnes, de l’entretien, de la distribution alimentaire etc. Cette mission nous semble de première importance car le camp de Grande Synthe fera la preuve qu’il est possible, voire simple, d’accueillir les réfugiés dans des conditions plus humaines qu’à Calais.

CALAIS

Cette semaine a été mouvementée à Calais. Suite à l’annonce de la destruction de la jungle, nous avons décidé d’être solidaires des migrants qui y sont installés et des associations qui depuis des mois essaient de rendre ce camp plus décent. Faute d’alternatives réalistes venant des autorités, nous avons donc cosigné une demande de référé auprès du tribunal administratif, dans l’espoir de retarder l’évacuation. Nous ne sommes pas opposés à cette évacuation, mais pas dans ces conditions-là. Aujourd’hui, le référé est parti en appel au Conseil Constitutionnel. *
Nous avons également contacté la défenseure des droits des enfants qui est venue sur place et protègera, nous l’espérons, les mineurs sans famille.

NOS MISSIONS

Pendant ce temps, le ramassage des déchets, propices à la prolifération des rats et des maladies, a continué. Nous commençons à en voir le bout ! Nous essayons de mettre en place l’entretien continu des toilettes et des douches. Nous participons ponctuellement aux distributions de vêtements et de nourriture. En février, plus de 600 journées de bénévolat ont été organisées et nous avons aujourd’hui 400 adhérents.

APPEL À BÉNÉVOLES

Face à ce succès, nous devons nous organiser rapidement. Nous cherchons des bénévoles qui aient quelques heures par semaine :

-pour organiser des collectes
-pour la communication, organiser le stockage des photos, articles, contacts presse
-pour le traitement des adhésions, des personnes maîtrisant à peu près excel et habitant la région de Lorient
-pour la vie de l’association en général, des personnes pouvant faire des emailings

N’hésitez pas à vous manifester à cette adresse mail, à adhérer ou faire un don, et à vous inscrire pour venir sur le terrain : www.utopia56.com.

Restons mobilisés et solidaires !


 

Par ailleurs, Utopia 56 vient de livrer un communiqué suite à la décision de justice récente :

L’expulsion du bidonville de Calais : la préfecture a voulu faire croire à une décision qui lui était favorable alors que les associations poussent presqu’un « ouf » de soulagement.
Il nous a fallu quelques heures pour analyser l’ordonnance rendue par le Tribunal administratif de Lille concernant l’arrêté d’expulsion de la zone sud du bidonville.
Et finalement, nous sommes presque soulagés même si nous devons rester vigilants.
Alors que l’arrêté d’expulsion pris par la préfecture du Pas de Calais le 19 février prévoyait de « libérer la zone de tous biens et de toutes personnes… au besoin avec le concours de la force publique », la juge exclut toute action brutale en rappelant que « l’ Etat s’est engagé( …) à une éviction progressive ».
Alors que l’arrêté prévoyait de « libérer la zone de TOUS biens et toutes personnes », l’ordonnance ordonne de conserver les lieux de vie « soigneusement aménagés et répondant à un besoin réel. »
Nous ignorons pourquoi l’Etat a organisé dans la précipitation une conférence de presse quelques minutes seulement après le rendu de cette ordonnance, sans permettre aux journalistes et aux associations d’analyser le texte…
Nous avons comme objectif d’améliorer les conditions de vie des réfugiés.
Alors pourquoi pas des départ dans l’un des 102 CAO ( Centre d’Accueil et d’Orientation) mais prenons aussi en compte les projets individuels et familiaux de ces réfugiés déjà meurtris. Selon le comptage des associations, presque 3500 migrants (3450) vivent dans la zone sud et non pas « 800 à 1000 » comme estimé par l’Etat. La zone sud est l’espace où les associations ont construit le plus de cabanes, écoles et autres lieux de vie. Que la justice interdise les bulldozers est un soulagement.
Les associations ont décidé de se pourvoir en Conseil d’ Etat pour protéger l’intéret et le choix des migrants. Le pourvoi a été déposé cet après midi.
Utopia56 avec l’ Auberge des Migrants

 

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