Le train des municipales d’Europe 1 est un concept intéressant, car utilisant le train pour déplacer l’équipe, mais contraignant, avec une disposition toute en longueur, bien entendu. De fait le public, largement invité, est installé dans plusieurs wagons et l’interaction est sensiblement moindre que celle annoncée.
Parmi ledit public se trouvait, bizarrement, Delphine Alexandre. En effet la tête de liste de À Gauche l’Union Citoyenne, Solidaire, Écologiste n’avait pas été invitée à participer à la table ronde. Celle-ci a donc réuni uniquement les têtes des listes PS-UDB, UMP-UDI et FN. Voilà qui n’est pas très normal.
La première partie du journal a été occupée par une affaire de fax en panne dans un tribunal traitée de manière assez sensationnaliste.
Ensuite la rédaction avait choisi d’évoquer la question des rythmes scolaires, prise sous l’angle de leur application par les écoles privées ou non. Là encore on sent plus l’espoir de faire du buzz en exacerbant des querelles rancies que la volonté d’étudier en profondeur un dossier complexe.
À 13h30 a commencé le débat à proprement parler, centré sur la question de la vitalité et de l’attractivité du centre-ville. Les trois «débatteurs officiels», s’ils étaient en désaccord sur les chiffres et les questions fiscales, se sont en revanche accordés sur le fait que la solution consistait à faciliter la ville pour les voitures, notamment en augmentant le nombre de places de stationnement en zone bleue.
Delphine Alexandre, des rangs du public, n’a eu que quelques secondes pour faire entendre une autre voix, en exprimant l’idée que le dynamisme du centre dépendait surtout des mesures prises pour l’emploi et la mobilité (déplacements doux et transports en commun).
Interrogée après l’émission sur le fait que Delphine Alexandre n’avait pas été invitée, Wendy Bouchard, d’Europe 1, a invoqué, sans sourciller, l’excuse du «manque de place». C’est rigolo. Surtout quand on rapproche cette explication de tout le battage très critique fait par la station en début de journal sur une histoire de libération d’un mise en examen suite à un «manque d’encre» dans un fax.