La nomination d’un directeur à la Scapêche remet dans l’actualité la question du chalutage profond.
Europe Écologie Les Verts – Pays de Lorient souhaite à cette occasion réaffirmer sa position.
Tout d’abord, en prenant le recul du temps et en se plaçant à l’échelle de la planète, il faut savoir gré à tous ceux qui, au cours des 20 dernières années, souvent dans un contexte difficile, ont sonné l’alarme et porté le message des risques considérables que faisait courir à la biodiversité un chalutage agressif et débridé.
Le premier point à acter tous ensemble, c’est qu’on ne peut laisser cette activité à la libre appréciation de chacun, notamment des seuls professionnels, sous peine de disparition irrémédiable de nombreuses espèces.
Quand ceci sera acquis et admis par tous, on pourra étudier avec plus de sérénité les cas où, dans certaines zones déterminées (parce que bien suivies par les scientifiques), avec des engins de pêche bien pensés (fruits de l’expérience des marins et des propositions des techniciens) et en mettant en œuvre des quotas (négociés collectivement et respectés), des autorisations de chalutage profond peuvent être décidées.
L’exploitation de long terme des ressources dépend du travail commun des professionnels, des scientifiques, des ONG environnementales, des élu-e-s et doit reposer sur des consensus. Nous avons la conviction que, si la profession reconnaît le rôle positif des lanceurs d’alerte et si ceux-ci prennent la mesure des évolutions récentes, une politique de pêche durable peut être élaborée en commun.
Texte publié par EELV Pays de Lorient