Communiqué du 19 décembre 2014 suite à la rencontre avec les Représentants de l’Etat
Ce n’est ni nouveau ni une spécificité locale, les structures d’hébergement sont totalement saturées.
De plus en plus de personnes sont dans l’incapacité économique de se loger, le nombre d’expulsions locatives s’est envolé, le nombre de places en centre d’accueil pour demandeurs d’asile est toujours aussi insuffisant. En conséquence, le nombre de personnes à solliciter un hébergement d’urgence continue de croître.
Qu’elles soient de nationalité française, détentrices d’un titre de séjour, demandeuses d’asile ou déboutées de leur demande, qu’elles soient seules ou avec enfants, hommes ou femmes, malades ou handicapées, de nombreuses personnes sont laissées à la rue nuit et jour, ou prises en charge épisodiquement par les services de l’Etat.
Des représentants des personnes laissées à la rue par les services de l’État et du collectif UTPT – Dal56 ont été reçus mardi soir par le Secrétaire Général de la préfecture du Morbihan à la sous préfecture de Lorient qu’ils occupaient depuis 15h.
Les représentants de l’État justifient ces défaillances en brandissant une ordonnance du tribunal administratif qui a rendu un avis défavorable pour l’un d’entre eux. Les militants s’interrogent.
Combien de temps faut-il rester à la rue en hiver pour que le tribunal reconnaisse l’état de détresse et demande à l’État la prise en charge ?
Les services de l’État ne devraient-ils pas plutôt prendre en compte les avis du corps médical ou des travailleurs sociaux chargés d’évaluer chaque situation ?
Les services de l’État ne peuvent ainsi se dédouaner. Le code de l’action sociale et des familles affirme que toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence et que toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée.
Certes la famille a été mise à l’abri dès le lendemain, mais les autres ont été laissés sur le trottoir. Les militants comme beaucoup de citoyens ont une perception de la détresse humaine qui ne peut se satisfaire de cette gestion administrative palliant au manque de moyens, pas plus qu’ils ne peuvent accepter que les migrants soient tenus responsables de cette situation alors que seules quelques miettes leur sont octroyées. La grande précarité se développe et impose un effort budgétaire en direction des personnes démunies de tout.
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