Hier soir une vingtaine de personnes se sont réunis au Bar des Pêcheurs, à Lorient, pour discuter de la mise en place, au Pays de Lorient, d’une monnaie locale complémentaire.
Confier notre argent à des banques nous évite le risque de conserver personnellement des sommes importantes en liquide et nous donne des facilités de transactions relativement sécurisées (par chèques, cartes ou virements). Pour se rémunérer, les banques facturent certains de ces services, prélèvent des intérêts en cas de prêt (on rembourse plus que la somme qu’on a empruntée) et utilisent les fonds dont elles disposent pour agir dans les marchés boursiers, le plus souvent guidées par le seul intérêt financier.
Réfléchir à une monnaie locale complémentaire c’est dire qu’on se défie de ce système où le capital profite au capital, où toutes les opérations profitables sont bonnes à prendre quelque soit leur impact social ou environnemental et où on perd de vue l’humain et la proximité.
Au cours de la soirée, les participants ont donc échangé sur leurs motivations et sur la manière de promouvoir des alternatives. Une monnaie locale ne pouvant être légalement utilisée que par les adhérents de l’association qui la met en oeuvre, les discussions ont ensuite porté sur l’élaboration des statuts qui doivent donner le cadre général de la poursuite du projet.
Des statuts avait été préparés par les initiateurs de la rencontre qui ont servi de support aux échanges. Ont été discutées la question du périmètre du projet et celle de l’objet exact de l’association sur lesquelles un consensus a été assez facilement trouvé. La question de l’opportunité ou pas de définir des collèges différenciés (disons vendeurs et clients, pour simplifier) n’a, par contre, pas fait consensus d’emblée.
Les participants ont convenu de se retrouver bientôt pour terminer l’élaboration des statuts et discuter les différents aspects de la mise en oeuvre du projet.