Lors du Conseil Communautaire d’hier, la 10ème délibération concernait la ligne aérienne Lorient-Lyon.
Il s’agissait de confier cette ligne à un nouvel opérateur (Enhance Aero SiAvia ) et de déterminer le montant du soutien financier que les collectivités (Région, Chambre de Commerce et d’Industrie, Quimperlé Communauté et Lorient Agglomération) allaient apporter à cet opérateur.
Delphine Alexandre (élue Front de Gauche – EELV) est intervenue pour déplorer le manque d’éléments d’appréciation fournis. Elle a demandé notamment des informations sur la fréquentation de la ligne, la part des utilisateurs réguliers et des utilisateurs occasionnels, la proportion des hommes, des femmes, des enfants, le poids de la ligne dans l’activité de l’aéroport, les bilans carbones concernés et les éléments budgétaires.
Compte tenu que la délibération engageait un total de plus de 2,5 millions d’euros sur 4 ans (825 000 euros pour Lorient Agglomération) la demande d’avoir des éléments pour apprécier l’utilité sociale de l’opération semblait légitime. Pourtant M. Métairie, président du Conseil Communautaire, s’est contenté de répondre que ce genre de questions relevait du travail des commissions et est passé directement au vote (unanime sauf deux contre et une abstention).
Le bordereau suivant (investissement pour une nouvelle pelouse au stade de Lorient) posait lui aussi, sous un angle légèrement différent, le même problème de gouvernance. Là aussi Delphine Alexandre est intervenue pour regretter la confusion apportée par le montage financier prévu. Insistant sur l’importance de la transparence, particulièrement en matière de foot-business, elle a expliqué que, selon elle, c’est le propriétaire de l’équipement qui doit assumer les investissements puis se retourner vers les utilisateurs (qui peuvent être multiples) pour déterminer, en toute clarté, les loyers correspondant aux usages.
Une argumentation qui n’a trouvé aucun écho chez les autres conseillers qui ont accepté sans sourciller que Lorient Agglomération participe à hauteur de 300 000 euros à cet investissement sur un équipement dont la collectivité n’est pas propriétaire, au nom, sans doute, du rayonnement et de l’impact positif que le FCL apporte au territoire.