Le 1er vendredi du mois en fin d’après-midi se tient le maintenant traditionnel rassemblement de faucheurs d’OGM et de leurs soutiens qui entendent continuer à dénoncer les importations massives de soja OGM destiné à l’alimentation du bétail industriel et l’absence de transparence et d’abord d’étiquetage à son sujet.
Mais ce 6 novembre d’autres militants s’étaient aussi donné rendez-vous à proximité des silos. Il s’agissait de plusieurs dizaines de dockers CGT venus à la rencontre des écologistes dire les graves risques qui pèsent sur leurs emplois.
En comptant les forces de police présentes elles aussi c’est une centaine de personnes qui étaient rassemblées devant l’entrée (fermée) du port de commerce.
La confrontation, d’une heure environ, a été calme et a permis à chacun de présenter ses arguments et son point de vue.
Car évidemment les points de vue sont a priori diamétralement opposés : les écologistes souhaitent que l’agriculture cesse de dépendre massivement d’intrants et de nutriments importés afin de renouer avec des productions de qualité et moins polluantes, alors que l’emploi des dockers est directement lié à la poursuite de ces importations de gros volumes.
Toutefois la discussion aura permis de rapprocher un peu les points de vue. Les dockers auront entendu que le combat des écolos pour une autre agriculture, plus respectueuse de la santé et de l’environnement c’est aussi un combat pour l’emploi, pour que cesse la concentration. Et les anti-OGM auront entendu que les dockers ne sont pas spécialement défenseurs des OGM mais qu’ils sont préoccupés par la mise en cause spécifique de Lorient, alors que d’autres ports ne pratiquent pas mieux.
Il est sûr que, dans ce domaine comme dans pas mal d’autres, les nécessaires transitions vers des modèles plus vertueux méritent réflexions et mises en oeuvre de stratégies adaptées. Ce vendredi un dialogue s’est amorcé en tout cas.