Ce mercredi des représentant/es lorientais de la Cimade, de la FCPE (fédération des conseils de parents d’élèves), de RESF (réseau éducation sans frontières) et du CAPDL (collectif accueil en Pays de Lorient) se sont rendus à Vannes en vue de confier aux services de l’ASE (aide sociale à l’enfance) un mineur venu, avec bien des difficultés, du Pakistan il y a quelques mois.
Quand il était arrivé d’abord, l’ASE avait conclu, après examen sommaire, qu’il était adulte et l’avait remis dehors. Soutenu par des bénévoles et une avocate, le garçon s’était tourné vers le juge des enfants. Le 7 juillet la juridiction de Lorient prenait une «ordonnance aux fins de placement provisoire» estimant qu’il convenait de confier ce jeune à la DISS (direction des interventions sanitaires et sociales) ASE.
N’ayant pu obtenir de rendez-vous malgré leurs efforts répétés, les représentants des organisations mentionnées plus haut se sont rendus à Vannes, au Conseil Départemental (qui a en charge les questions sociales) pour s’assurer de l’exécution de l’ordonnance. Arrivés à 14h, ils passeront tout l’après-midi à tenter de rencontrer quelqu’un/e, se heurtant systématiquement à des refus. Seule exception, en milieu d’après-midi, le directeur de la communication est passé leur dire le refus des autorités de faire droit à leur demande, s’appuyant sur un jugement du tribunal administratif … qu’il a refusé de porter à leur connaissance.
Il a fallu que le collectif reste sur place jusqu’à bien après la fermeture pour que, vers 18h45, la police vienne leur demander de sortir et soit amenée à prendre en charge le jeune, qui devrait, en conséquence, être remis à l’ASE le lendemain.
Si les autorités décidaient de persister à ne pas respecter le jugement du 7 juillet, nul doute que les associations seraient amenées à reprendre et à élargir leur mobilisation. Ce cas, en Pays de Lorient, fait d’ailleurs écho à un problème général de prise en charge des mineurs isolés étrangers dans notre pays qui prend une tournure préoccupante.
Mise à jour du 13/07/17 à 15h : Ahmed est maintenant hébergé au Centre Départemental de l’Enfance. En début de semaine prochaine, il devrait aller dans un foyer à Pontivy et y rester le temps que la Direction Générale des Interventions Sanitaires et Sociales vérifie son statut.