Question à Paul Cornic – conseiller municipal de Lorient
pdli : Lors du prochain Conseil Municipal de Lorient, le bordereau 3-2 prévoit d’attribuer, à partir de juin, aux conseillers municipaux qui en font le choix, une tablette numérique afin de limiter les éditions papiers des documents relatifs aux conseils. Cela doit faire plaisir à l’écologiste que vous êtes, non ?
Paul Cornic : Dans le jargon c’est ce qu’on appelle la «dématérialisation».
Nous y sommes favorables en effet parce qu’elle permet, c’est vrai, une économie de papier et d’encre. Mais ce qui nous paraît intéressant surtout c’est que cela pourrait permettre une avancée démocratique.
Nous avons adressé à l’adjoint en charge de cette question quelques propositions en ce sens.
D’abord nous demandons que l’attribution de ces tablettes ne soient pas automatique. Peut-être que certain/es membres du Conseil préféreraient utiliser le matériel qu’ils possèdent déjà pour recevoir les futurs documents numériques. Il serait bon de les sonder au préalable, pour éviter une dépense inutile.
Par ailleurs, nous ne connaissons pas le matériel prévu. Si ce sont des ordinateurs neufs, dotés du système d’exploitation Windows, c’est pas très «développement durable» et «logiciels libres» tout ça.
Dans cette hypothèse, nous souhaitons qu’il soit possible, pour les conseillers qui en feraient la demande, d’obtenir, en remplacement, des machines issues du ré-emploi et dotées du système d’exploitation libre Linux.
Enfin nous souhaitons que cet effort de dématérialisation soit l’occasion d’opter plus fréquemment pour des documents numériques natifs plutôt que pour des documents papier numérisés (par scanner) qui sont beaucoup plus lourds.
Par ailleurs, et surtout, nous souhaitons que, dans l’envoi des documents préparatoires à un Conseil, soit inclus un document numérique de type texte qui rassemble toutes les délibérations et elles seules (les annexes, référencées, étant mises à disposition à côté). Cela permettrait d’avoir ainsi un fichier qui serait aisément diffusable et donc consultable par les citoyens avant et pendant la réunion du Conseil. Il s’agirait là pour nous d’une avancée facile à réaliser mais indispensable pour améliorer l’exercice démocratique.