Tribune parue dans Lorient-Mag de novembre 2014
En juin 2013, l’Union Européenne et les États-Unis négocient en secret la mise en place du GMT (grand marché transatlantique). Ce projet d’accord vise à instaurer un vaste marché de libre-échange entre l’Union Européenne et
les États-Unis, et particulièrement à uniformiser les normes et réglementations.
Alors, pourquoi en parler dans le « Lorient-Mag » ? En quoi cette question intéresse-t-elle les Lorientais ?
Lorient est concernée en tant que collectivité territoriale. Dans l’article 4 du mandat de négociation, il est en effet précisé : « Les obligations de l’Accord engageront tous les niveaux de gouvernement.» Ce traité prévoit que les services
publics communaux (tels que la restauration scolaire, les régies publiques de l’eau, le secteur de la petite enfance, la scolarité elle-même, etc.) seront mis à la merci des transnationales via les appels d’offres publics.
Le GMT doit permettre aux firmes privées d’attaquer les législations, les réglementations, votées pourtant démocratiquement par les collectivités, quand ces firmes considèrent qu’il s’agit d’obstacles « inutiles » à la concurrence, au profit des intérêts privés, sans considération pour l’intérêt général.
D’autres villes françaises ne s’y sont pas trompées et se sont déclarées « zone hors GMT », préservant ainsi leur territoire et ses habitants des dérives qu’entraînerait un tel traité. Nous appelons donc la municipalité lorientaise à plus de clairvoyance et présenterons un vœu en ce sens au conseil municipal.
Delphine Alexandre
À Gauche l’Union Citoyenne, Solidaire et Écologiste