L’historienne et enseignante à l’Université de Bretagne Sud – Lorient Armelle Mabon a consacré une part importante de ses travaux aux «événements» de Thiaroye. Mutinerie pour les uns, massacre pour les autres, il y a 70 ans, le 1er décembre 1944, plusieurs dizaines de soldats africains ayant servi pendant la guerre sont tués dans le cadre de la répression d’un mouvement revendicatif.
Comme souvent, la version officielle s’arrange avec la vérité. Le travail des historiens, notamment celui d’Armelle Mabon, a permis de cerner les opérations de camouflage, de dévoiler les mensonges et de donner une version plus réaliste et précise des événements. Les condamnés avaient été amnistiés en 47, mais il aura fallu attendre 2012 pour un début de reconnaissance officielle du drame et la transmission d’une partie des archives au Sénégal devrait, elle, intervenir à l’occasion de la célébration du 70ème anniversaire, à Dakar.
Certains estiment qu’il faut aller plus loin et obtenir la réhabilitation des soldats injustement condamnés. Un texte de synthèse est actuellement diffusé et proposé à la signature des personnes qui désirent s’y associer, en vue de la reconnaissance de la spoliation subie et du massacre (voir ci-dessous).
Ce sujet sera largement évoqué lors du colloque qui se tiendra à l’UBS les 27, 28 et 29 novembre et qui aura pour thème «Massacres et répressions dans le monde colonial».
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